Les pratiques de ressources humaines des entreprises

Les pratiques de ressources humaines des entreprises

Dans le cadre global de l'accroissement de compétitivité des entreprises, l'implication du facteur humain, s'il n'est jamais dénié, n'est pas celui qui est le plus naturellement évoqué par les PME.

Or, si le développement du capital humain peut être l'un des élément importants de la stratégie de compétitivité de l'entreprise, les petites et moyennes entreprises, centrées au quotidien sur des problèmes concrets et appréhendant rarement l'évaluation dans ce domaine, perçoivent moins clairement le lien entre l'amélioration des compétences de leurs personnels et la compétitivité de leur entreprise.

Les pratiques de formation

Les pratiques de formation en entreprise

Notons d'abord que 63% des entreprises consultées ont établi un plan de formation et que 35% d'entre elles investissent dans un budget de formation au-dessus des taux légaux, certaines quadruplant ces taux à l'occasion d'une démarche spécifique, souvent aidée.

Compte tenu de la réglementation en vigueur au moment de l'enquête 4, on constate que 79% des formations ont lieu pendant le temps de travail, les formations hors temps de travail étant toujours le fait des cadres et des chefs d'entreprise.

L'examen du plan de formation

Il fait ressortir la prééminence de la part des formations accordées à l'adaptation au poste de travail (44%), puis au développement des compétences (33%), 12% des entreprises recherchant des habilitations techniques 5.

► S'agissant d'entreprises industrielles, la part de ces formations dans la vie de l'entreprise se révèle d'autant plus importante.

6% des entreprises ont été attentives à inclure dans leur plan de formation des mesures spécifiques aux salariés les moins qualifiés, et 5% des entreprises se sont intéressées à la validation des acquis de l'expérience (VAE), chiffre appréciable pour une mesure alors récente 6.

Les types de formation

71% des entreprises privilégient les formations techniques. Loin derrière viennentles formations pour enrichissement personnel (10%) et les formations imposées par un groupe (6%).

► Les entreprises privilégient les formations techniques, sans favoriser spécifiquement les formations diplômantes.

L'organisation de la formation

Celle-ci est individualisée : estimation de la performance (43%), plan de formation individualisé (24%),  entretien annuel (12%).

La professionnalisation des jeunes

Une entreprise sur quatre forme les jeunes qu'elle emploie : 38% par apprentissage, 28% par contrats de qualification et 20% par "alternance" ; 14% emploient des stagiaires.

► 72% des entreprises pratiquent l'alternance, sous toutes ses formes.

Méthodes de formation

méthodes de formation les plus couramment employées sont décrites dans le schéma suivant :

Les méthodes de formation
Les méthodes de formation

Les grandes tendances de recrutement

Moyens utilisés pour recruter

Les moyens utilisés pour recruter démontrent l'inventivité des entreprises pour trouver le salarié compétent, y compris dans le vivier de la concurrence:

Les moyens de recrutement
Les moyens de recrutement

Les contrats de travail

Les entreprises embauchent 90% de leurs salariés sur des CDI, 5% sur des CDD et gardent un volant de 5% pour les intérimaires (urgences, saisonnalité).

►      En fait, elles gèrent habilement l'offre de contrats qui leur est faite. Les chefs d'entreprise combinent ces formules pour tester les postulants et minimiser les risques d'erreur. Ainsi, l'intérim précède le CDD, qui précède lui-même le CDI.

Les modes de recrutement

Ils diffèrent en fonction du niveau du salarié : les entreprises ont généralement recours à l'intérim pour les postes d'opérateurs, s'adressent couramment à des cabinets de recrutement pour les cadres et occasionnellement à des bureaux d'études ou à des cabinets conseils pour la recherche des cadres supérieurs ou dirigeants.

►      Les entreprises qui ont du mal à trouver des cadres expriment souvent dans ce cas des difficultés liées à l'environnement géographique ou environnemental de l'entreprise, estimés peu porteurs pour une famille de cadre.

L'apport des réseaux constitués

Les entreprises s'appuient sur les réseaux destinés à les aider dans cette tâche. L'ANPE est la plus sollicitée (72%), puis l'APEC (17%). Sont aussi cités, dans des proportions très faibles : les chambres syndicales, les missions locales, les CCI, les associations de handicapés, les GEIQ 8, l'Armée…

La majorité des entreprises utilisent les services de l'ANPE. L'APEC est contactée pour le recrutement de cadres "extérieurs" à l'entreprise.

Le recrutement des jeunes

L'alternance est pour une entreprise sur quatre un moyen simple d'embaucher des salariés jeunes, en les formant à un métier et en les adaptant aux besoins de l'entreprise.

►      Certaines entreprises accueillent des stagiaires, éventuellement recrutés après un contact réussi.

L'examen du recrutement par les écoles complète ce qui vient d'être dit : les chefs d'entreprises s'adressent à l'Education nationale et particulièrement aux lycées professionnels, même si certains redoutent la méconnaissance de la vie professionnelle de leurs nouveaux salariés.

A souligner : la part des réseaux scientifiques s'agissant d'un panel de PME de moins de 49 salariés (universités, laboratoires, centres techniques, centres de recherche) et le recrutement de doctorants et d'ingénieurs.

Le recrutement par les écoles en France